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Joseph Ponthus, 41 ans, intellectuel-ouvrier. « A la ligne. Feuillets d’usine ». Table ronde.

Joseph Ponthus, 41 ans, intellectuel-ouvrier

Posted on 25 juillet 20199 septembre 2019

Être là sans y être

« A la ligne. Feuillets d’usine » est un livre écrit par un intellectuel qui a dû se résoudre à travailler dans des abattoirs et poissonneries bretonnes. Une oeuvre pour lutter contre le temps, la cadence, la précarité, la déshumanisation.

Table ronde

Ancien éducateur spécialisé, intellectuel « éduqué » chez « les bons pères jésuites », Joseph Ponthus, par amour, suit sa compagne. Il se retrouve en Bretagne, mais ne trouve pas de travail. Il devient intérimaire et embauche dans les poissonneries et les abattoirs. Une expérience qu’il relate dans son livre, « A la ligne. Feuillets d’usine », paru à la Table ronde et qui a reçu le Grand prix RTL/Lire 2019 et le prix Régine-Deforges cette même année.

Poème en prose

Joseph Pontus y décrit la dureté du travail, la précarité, joue avec les mots et les images, écrit comme un long poème en prose qu’il dédie en partie à sa mère. Celle-ci souhaite lui épargner de travailler un samedi. « Et combien que tu gagnes si tu acceptes de travailler le samedi ? » lui demande-t-elle. « Bah ça doit faire dans les cinquante euros. »

Abattoirs

Joseph Ponthus est grand, très grand avec de grands yeux bleus à l’affût peut-être d’images et de mots. « Je n’étais pas du tout préparé pour travailler à l’usine, confie-t-il. Et la littérature a été là pour me sauver, chaque soir, en écrivant, pour donner un sens à tout cela. » L’abattoir ? C’est « un lieu absolument  éloigné de la littérature. C’est la machine dans son sens le plus brut qui gouverne tout. Pas de place pour la réflexion ni pour la beauté. » « La cadence, c’est une vache à la minute, chacun dispose d’une minute pour effectuer la tâche qui lui est assignée. »

Ouvrier

C’est la lutte contre le temps qui est le personnage principal du livre. Ils ne sont pas si nombreux ces textes littéraires sur la condition ouvrière d’aujourd’hui où l’auteur paie de sa personne. Ce n’est pas qu’il ait eu l’intention d’en parler, insiste-t-il. Un accident de la vie où il s’est retrouvé dans un état paradoxal, être là sans y être. « Tu coupes des queues, tu arraches des onglets, tu décartonnes des cartons… »

Feuillets d’usine

« Je me suis rapidement rendu compte qu’il fallait que j’expulse tous le soirs ». Il cite Brecht et les Questions que se pose un ouvrier qui lit. « D’où viennent ces machines sur lesquelles je travaille ? Pour qui sont produits ces trucs-là ? » Sa formulation est venue seule, à la ligne, sans ponctuation, « en opposition à la cadence des machines ». « Ma façon à moi de lutter ».

Intellectuel

Ponthus a commencé à écrire un chapitre toutes les semaines sur Facebook. « Au bout de deux ans, un copain me propose d’envisager de le publier. Je l’ai retravaillé, enlevé le gras, conservé le muscle. » Mais ce n’est pas un livre pour les intellectuels, se défend-il. « Un jour, une dame est venue me voir pour me raconter que son père, ouvrier, lui avait promis de lui parler de son métier, mais seulement à l’heure de la retraite. Il est mort à 58 ans. “J’ai retrouvé les mots qu’il n’a pas pu me dire dans ton texte” m’a-t-elle confié. »

A la ligne

C’est un univers qui use, qui casse. « Au bout d’un moment, le corps lâche. Après 2 ans et demie de travail, j’ai déjà dû changer mon alliance de doigt. » « Ici, les blessures sont légion, coupures, mycoses, section de membres… » Dans certains secteurs, explique Ponthus, on en est encore à se battre pour le maintien de la pause pipi à discrétion. « Mais c’est la chose la plus dure et la plus belle qui me soit arrivée », conclut l’auteur.

Poissons

« On dit qu’il n’y a plus d’ouvriers, qu’il n’y a plus de conscience de classe ouvrière », soupire-t-il avant de nous décrire ces quinze lignes de production de poissons panés « avec des poissons qui déboulent sans fin. Il y a 50_ouvriers et un chef qui siffle. Il te dit combien de poissons tu dois mettre dans les barquettes. La seule chose qui change, c’est l’étiquette du supermarché. Et les collègues se situent par rapport à la ligne où ils sont placés. » « Ils ne se définissent même pas en tant qu’ouvriers du poisson pané, de trieurs de poisson pané, ni même d’ouvriers tout court. Ils se définissent par rapport à l’enseigne. “Je suis un Leclerc !” “Je suis un Carrefour !” Le capitalisme a gagné. Et là, tu flippes. »

PLuton
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© PLuton2019

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