Manger plus tôt : comment garder la ligne et protéger son cœur !

Nutrinet santé

Ce que l’on mange a une influence sur notre santé. On le sait déjà. Mais on le sait désormais encore plus précisément grâce à une publication dans Nature communications (en anglais, traduisible en français) qui permet de lier les rythmes que l’on suit pour se nourrir et les risques de maladie cardiovasculaire.

Repas tôt

Les auteurs ont utilisé les données d’une étude Nutrinet santé (avec un total de plus de 103 000 participants) pour vérifier les liens possibles entre les heures de repas et une meilleure santé. Leurs résultats montrent qu’il est favorable pour la santé de prendre ses repas tôt.

Avant 8h, pas après 20h

Plus précisément : manger après 9 heures du matin et après 21 heures est relié à un risque plus fort de problèmes cardiovasculaires. En particulier chez les femmes. «Nos résultats suggèrent un avantage potentiel d’adopter des modèles de rythme alimentaire plus précoce, et de couper une période de jeûne nocturne plus longue avec un dernier repas précoce, plutôt que de sauter le petit-déjeuner, en prévention des MCV», précisent les auteurs.

Maladie cardiovasculaire

Une personne qui petit-déjeune à 9 h du matin a 6% plus de risque de souffrir d’une maladie cardiovasculaire que si elle mangeait à 8 h. Pour le diner, un délai d’une heure (manger à 21h plutôt qu’à 20h) est associé à une augmentation de 8% du risque de maladie cérébrovasculaire maladie dans laquelle l’approvisionnement du cerveau en sang est bloqué ou endommagé, par exemple AVC). Les auteurs ont aussi constaté une association avec la durée du jeûne nocturne. Pour une augmentation d’une heure de la durée de ce jeûne, on constate une diminution de 7 % du risque de maladie cérébrovasculaire.

Première cause de décès

Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de décès et de maladie. Et l’alimentation et la façon de se nourrir ont une conséquence sur les maladies en lien avec le cœur et les vaisseaux. Les auteurs pointent le mode de vie actuel qui a tendance à gommer les heures de repas traditionnelles et favorisent le fait de sauter des repas. Ils soulignent des comportements nutritionnels négatifs comme la prise d’un petit déjeuner tardive. Selon eux, la prise du petit déjeuner est essentielle pour une bonne santé. Son absence serait associée au surpoids, à l’obésité et au risque de maladie cardio-vasculaire ainsi qu’au diabète sucré.

Durant la nuit

Pour la prise alimentaire durant la nuit, c’est pire, elle est corrélée avec la raideur artérielle, l’obésité, la dyslipidémie,  et un risque plus élevé de maladie coronarienne. L’article souligne qu’il existe un biais dans cette étude dans la mesure où tout le monde ne définit pas la notion de repas de la même manière. Certains estimant qu’un petit déjeuner peut avoir lieu à 11h du matin !

Jeûne  et laps de temps

En revanche, l’étude appuie sur le fait qu’il est important de laisser suffisamment de temps entre le dernier repas de la journée et le premier repas de la journée d’après. La pratique d’une alimentation limitée dans le temps est associée à une meilleure santé : réduction du poids, de la pression artérielle et de l’inflammation.

Métabolisme

Les auteurs expliquent en quoi les comportements alimentaires agissent sur notre santé. Pour eux, notre métabolisme est dépendant de la durée et du temps que nous accordons à la prise de nourriture. Celle-ci est une sorte de synchroniseur qui permet de contrôler, par exemple, les rythmes de pression artérielle. Ainsi, manger tard le soir ou la nuit peut avoir un effet négatif sur le métabolisme. « La sensibilité à l’insuline et à une augmentation de la concentration de glucose est plus élevée en début de matinée et diminue au cours de la journée, ce qui montre que le métabolisme est préparé pour anticiper et digérer les sources d’énergie à des moments spécifiques du jour. » Cela nous permet de mieux maîtriser nos apports caloriques et d’être armés pour affronter les calories des fêtes de fin d’année !