L’intelligence artificielle appliquée au domaine de la santé a déjà des applications dans la lutte contre le cancer du sein et permet d’imaginer élargir l’accès au dépistage. C’est l’objectif d’Octobre rose de promouvoir la généralisation du dépistage du cancer du sein.
Gustave-Roussy
Une visite ministérielle axée sur l’intelligence artificielle. Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, s’est déplacé à l’Institut Gustave-Roussy, le 9 octobre dernier, dans le cadre d’Octobre rose. Cet évènement annuel est consacré à la promotion du dépistage du cancer du sein.
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IA et cancer
Le ministre a rencontré une start-up, Owkin, dont le but est d’utiliser l’intelligence artificielle (Ia) dans le cadre médical. Elle s’intéresse particulièrement au cancer. Elle a développé un outil qui permet de personnaliser et anticiper la prise en charge du cancer du sein. Il ouvre la possibilité d’estimer les risques de rechute possible au moment du diagnostic initial. Ainsi oriente-t-on les traitements et les stratégies de soin. Le gouvernement a décidé d’investir dans les projets de l’entreprise à hauteur de 6 millions d’euros.
Dépistage
Selon le gouvernement, les travaux menés dans le cadre de l’intelligence artificielle (Ia) appliquée à la santé, permettent d’envisager une démocratisation de l’accès au dépistage. Leur impact « est concret et rapide ». « L’égalité de tous (et toutes) à une prise en charge rapide est décisive », a indiqué le ministre.
Intelligence artificielle cancer du poumon
L’intelligence artificielle (IA) est développée dans de nombreux domaines médicaux. Epione est notamment un robot assisté par l’intelligence artificielle dans le traitement des cancers du poumon.
Cancer du sein
Le cancer du sein est le cancer qui touche le plus les femmes. Il représente un tiers des cancers féminins. Selon les autorités sanitaires, on déplore plus de 60 000 cas en France en 2023. Cette pathologie est en augmentation de 3% par an depuis 2010.
Bon pronostic
Le dépistage est particulièrement important dans le cas du cancer du sein. En effet, ce cancer est réputé facile à prendre en charge s’il est repéré tôt. Les taux de survie à 5 ans, sont de près de 100% lorsque la tumeur est un stade précoce. Ils chutent à 26%, lorsque le diagnostic est tardif.
Détection : quelle est la méthode la plus efficace pour dépister un cancer du sein ?
Il existe, en France, un dépistage organisé du cancer du sein. Il s’adresse aux femmes entre 50 et 74 ans. Celles-ci ne présentent pas de symptômes et n’ont pas de facteur de risque autre que celui de l’âge. Le dépistage comprend une observation clinique, une palpation et une mammographie (radiographie des seins).
En outre, les praticiens recommandent à toutes les femmes un examen annuel à partir de 25 ans. Cet examen consiste en une observation clinique et une palpation. Celui-ci peut être conduit par un/une gynécologue, sage-femme ou généraliste. Il permet de détecter une anomalie possible.
Des femmes peuvent présenter, par ailleurs, un risque élevé, en lien avec leur situation individuelle ou familiale. Elles bénéficient d’un suivi spécifique et peuvent s’adresser directement à leur médecin traitant.
Les autorités sanitaires proposent des suivis adaptés en fonction des différents niveaux de risque, comme l’indique le site e-cancer.
Facteurs de risque
• Age, après 50 ans ;
• Le genre (99% des cancers du sein touchent les femmes);
• Antécédents familiaux ;
• Génétiques ;
• Irradiations du thorax (pour d’autres pathologies) ;
• Alcool ;
• Surpoids ;
• Obésité ;
• Tabac ;
• Alimentation déséquilibrée ;
• Absence d’activité.
Symptômes
Un cancer du sein peut être suspecté en cas de présence de grosseur ou de masse au niveau des seins, mais aussi des aisselles. On peut le suspecter également si l’on détecte une déformation, une ulcération, une rougeur, un écoulement anormal, parfois des douleurs. Ces signes doivent amener à consulter et ne peuvent à eux-seuls constituer un diagnostic.
Qu’est-ce qu’Octobre rose ?
« Octobre Rose » fête son 30e anniversaire en 2023. Cet évènementiel annuel autour du cancer du sein souligne l’importance du dépistage organisé, avec l’Institut national du cancer. Son slogan ? : « À partir de 50 ans, faites-vous dépister tous les deux ans : vous vous en remercierez », indique le site Service-public.
Les questions les plus fréquemment posées
Quel est le moyen le plus efficace de dépister un cancer du sein chez les femmes de 50 ans et plus ?
La tranche d’âge entre 50 et 74 ans est celle où les femmes sont le plus concernées par un risque de cancer du sein. Elles peuvent rejoindre (si elles n’ont pas d’autre facteur de risque que leur âge et en l’absence de symptômes) le programme national de dépistage qui comprend un dépistage à réaliser tous les deux ans dont une mammographie. Il s’agit d’un acte pris en charge, réalisé sur invitation.
Quel est l'examen le plus sensible pour le dépistage des cancers du sein ?
La mammographie est considérée comme l’examen pouvant être le plus sensible dans la mesure où il peut aider à repérer des anomalies de petites tailles. Si nécessaire, cet examen peut être complété par une échographie voire une biopsie.
Qu'est-ce que Octobre rose à l'Institut Curie ?
A l’occasion d’Octobre Rose 2023, l’Institut Curie a présenté son nouveau défi. Il s’agit de créer 10 000 pochettes qui seront offertes aux patientes pendant ce mois de mobilisation contre le cancer du sein et pour le dépistage.
Photos de Une et article copyright et d’illustration ©PLuton2023, Midjourney, toutes les photos sont des créations fictives.
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