Septembre 1989. Coïncidence formidable
J’entame mon service militaire par mes classes en RFA. Quelques semaines après, le mur de Berlin tombe. Je rejoins mon affectation à l’Ecole militaire à Paris (Sirpa). Fin 1990, je repars en RFA. Je me retrouve à Berlin. Journaliste freelancepour Armée d’aujourdhui. Je publie une grande enquête sur les conséquences de la chute du mur sur l’armée française stationnée en Allemagne depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.
Soviétiques
« A Helmstedt, ancienne frontière entre la RFA et la RDA, les points de contrôle routier soviétiques demeurent comme des péages surmontés de miradors… Les autorités de Bonn ont entrepris de rénover l’autoroute, mais, par endroits, le revêtement n’est encore que blocs de béton scellés par des joints…«
Liberté retrouvée
« Les Berlinois s’apprêtent à vivre au rythme d’une liberté retrouvée. D’une autre géographie. Cette nouvelle époque fait écho à 1945. Déjà baptisée par les ex-Allemands de l’Ouest « année zéro ». Trois semaines après l’unification de l’Allemagne… » « Mission accomplie« , répond le général, dernier chef du gouvernement militaire français de Berlin. « La présence interalliée a fini par triompher des conséquences de la dernière guerre : l’ilôt que fut l’Ouest de la ville a gagné et conservé sa liberté. La mission est d’autant mieux accomplie que feue la RDA est en train de s’intégrer tout entière, non sans difficultés, à la RFA« .

Pont des espions
« Traverser le Glienicker Brücke, pont des espions, immortalisé dans « Le serpent« avec Yul Brynner« , est autre jeu auquel on peut se livrer… avant de rejoindre la porte de Brandebourg. « Située juste à l’emplacement du mur, dans le no man’s land, on ne pouvait l’approcher. Désormais, cette arche de paix, érigée par Frédéric le Grand est un symbole du 9 novembre 1989 ; elle a accueilli sous ses colonnes les premières embrassades entre Allemands de RDA et de RFA. Lorsque le mur est tombé. Alentour, mais uniquement du côté occidental, des camelots vendent des uniformes de l’ancienne armée du peuple (NVA). Et d’innombrables morceaux de bétons colorés qui, mis bout à bout, pourraient bien reconstituer une enceinte plus longues qu’elle ne l’étaient véritablement…«