La Haute autorité de santé (HAS) a émis des avis positifs sur des vaccins prévenant les infections par le virus respiratoire syncytial (VRS) chez les personnes âgées à partir de 65 ans : Arexvy et Abrysvo. Avec ce dernier, elle propose une alternative au traitement préventif par anticorps monoclonal, Beyfortus, pour les nourrissons.
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Le virus VRS, virus respiratoire syncytial, est connu pour provoquer la bronchiolite chez les nourrissons. Il provoque aussi des infections respiratoires potentiellement graves chez les personnes de plus de 75 ans, voire 65 ans. La Haute autorité de santé (HAS) a émis deux avis coup sur coup sur la prévention du VRS. L’un concerne les personnes âgées, l’autre les nourrissons.
Vaccination : nouveaux avis de la HAS
Ainsi, deux vaccins ont reçu récemment une autorisation de mise sur le marché pour être utilisés chez les personnes âgées en vue de prévenir de graves infections causées par le VRS. Le ministère de la Santé a saisi la HAS qui a rendu son avis le 4 juillet 2024. Celle-ci considère que ces deux vaccins seront utiles auprès des personnes considérées comme les plus vulnérables :
- Les personnes âgées de plus de 75 ans et plus. Ainsi, cette population comptait pour 61 % des hospitalisations et 78% de décès en lien avec le virus respiratoire syncytial.
- Les personnes de 65 ans et plus lorsqu’elles souffrent de problèmes respiratoires chroniques (BPCO, par exemple) et/ou d’insuffisance cardiaque. En effet, ces problèmes de santé peuvent s’aggraver en cas d’infection par le VRS. La HAS rappelle que d’autres vaccinations sont recommandées à 65 ans comme le vaccin contre la grippe, le zona, le DTP (diphtérie, tétanos et poliomyélite) et contre le covid-19.
Pas de traitement pour soigner le VRS
Les deux vaccins en question sont Arexvy (GSK) et Abrysvo (Pfizer). La Haute autorité de santé souligne qu’aucun traitement curatif contre les pathologies à VRS n’est disponible à ce jour (ces infections sont souvent bénignes chez les personnes non fragiles). Elle appuie son avis sur les résultats de ces vaccins : une réduction des infections respiratoires de 83% pour le premier et jusqu’à 86% pour le second. La HAS propose, en outre, un suivi de l’efficacité de ces vaccins afin de réévaluer sa recommandation le cas échéant.
Si le ministère de la Santé suit l’avis de la HAS, ses recommandations pourraient être mises en application dès l’automne prochain au cours de la prochaine campagne vaccinale.
Beyfortus ou vaccin Abrysvo
La Haute autorité a également recommandé, le 13 juin 2024, l’utilisation du vaccin Abrysvo pour compléter l’arsenal de prévention au profit des nourrissons. Le VRS est souvent responsable de bronchiolites chez les plus petits. On se souvient que le Beyfortus avait été indiqué avec succès chez les nourrissons à partir de l’automne 2023. Evalué, le Beyfortus a montré son efficacité notamment en France, mais aussi au Luxembourg.
Quand faire l’injection contre la bronchiolite ?
Afin d’élargir la stratégie de prévention de la bronchiolite du nourrisson, la Haute autorité propose de prescrire le nouveau vaccin Abrysvo aux femmes enceintes à partir du 8e mois de grossesse. Cela laisser le choix au parents : vaccination des nouveau-nés ou vaccination des femmes enceintes.
Nourrisson
Les autorités sanitaires rappellent que l’Abrysvo a obtenu une autorisation de mise sur le marché au niveau européen à l’été 2023. Il vise à protéger contre les infections respiratoires en lien avec le VRS de la naissance jusqu’au premier semestre de vie. Le vaccin administré à la maman permet à ses anticorps de protéger son nouveau-né. Les études mises en avant par la HAS montrent une baisse des infections respiratoires en lien avec le VRS de près de 82% à 3 mois, par exemple.
Bronchiolite : quelle prévention pour bébé ?
Enfin, la HAS propose un tableau comparatif afin de permettre aux parents intéressés par la protection de leur nouveau-né contre le VRS de choisir entre les deux méthodes. Le vaccin (Abrysvo) injecté à la maman évite ainsi de pratiquer une injection sur une nouveau-né. Celui-ci est protégé dès la naissance par les anticorps. En revanche, il peut arriver qu’il n’y ait pas assez d’anticorps pour protéger l’enfant. Et l’efficacité peut diminuer vite dans le temps. Les arguments en faveur du Beyfortus sont aussi présentés : il s’agit d’une traitement sûr et efficace. En revanche, il suppose de réaliser une injection chez un tout petit…
Les questions les plus fréquemment posées
Comment s'appelle le vaccin contre les bronchites, bronchiolites, affections à VRS ?
Il existe plusieurs vaccins. Les vaccins Arexvy (GSK) et Abrysvo (Pfizer) sont indiqués pour les personnes âgées et ont montré leur efficacité dans la prévention des hospitalisations et décès en lien avec le virus respiratoire syncytial. Ces vaccins viennent de recevoir une autorisation de mise sur le marché. La Haute autorité de santé recommande de les utiliser, mais souhaite qu’une étude soit menée, comme cela se passe couramment, pour suivre l’efficacité de ces vaccins en population générale. En fonction de ces résultats, la HAS réévaluera éventuellement sa décision.
Le vaccin Abrysvo a aussi reçu récemment une autorisation de mise sur le marché afin d’être utilisé chez les femmes enceintes à partir du 8e mois de grossesse. Il complète la panoplie de prévention contre la bronchiolite des nourrissons. Il existe, en effet, déjà un traitement préventif appelé Beyfortus. Ce médicament, souvent appelé vaccin, est en réalité un traitement préventif par anticorps monoclonal. Les anticorps monoclonaux protègent contre une infection et/ou peuvent la traiter rapidement.
Où trouver le vaccin contre bronchiolite ?
Pour obtenir le vaccin contre la bronchiolite, il faut s’adresser à son médecin traitant ou à l’équipe médicale qui accompagne la future maman : gynécologue-obstétricien ou sage-femme, par exemple. En 2023, première année où le Beyfortus a été proposé aux parent, il pouvait être délivré sous ordonnance, en pharmacie. Mais son succès a provoqué une pénurie et le Beyfortus a été réservé aux nourrissons les plus fragiles en maternité. En prévision de la future saison hivernale, les parents peuvent s’adresser à leur praticien ou praticienne. Ils pourraient, dès la rentrée 2024, avoir le choix entre le Beyfortus, injecté aux tout-petits ou l’Abrysvo, injecté aux mamans enceintes de 8 mois.
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