Bronchiolite : une étude valide le traitement Beyfortus au Luxembourg

De bons résultats pour le Beyfortus

Les résultats sont là. Le Beyfortus, ce traitement préventif par anticorps monoclonal, utilisé contre la bronchiolite chez les nourrissons, semble donner d’excellents résultats. La France, comme d’autres pays européens, a initié une campagne non obligatoire à la fin de l’été 2023 auprès des parents de jeunes enfants. On attend les données que l’Hexagone ne devrait pas tarder à publier.

Campagne d’immunisation « vaccin » en 2023

Les données sur ce traitement préventif seront, on peut le parier, sans doute aussi intéressantes et prometteuses que celles publiées par les autorités sanitaires luxembourgeoises sur le site d’Eurosurveillance. Les scientifiques luxembourgeois confirment ainsi l’intérêt de l’utilisation du nirsévimab, l’autre nom du Beyfortus contre la bronchiolite. La campagne avait d’ailleurs suscité un grand engouement de la part des parents au point que le traitement a dû être réservé pour les nourrissons les plus fragiles en milieu hospitalier, en raison d’un nombre insuffisant de doses de Beyfortus.

84% des bébés ont reçu le Beyfortus

Les données publiées par nos voisins sont intéressantes à plus d’un titre. Elles donnent un aperçu « en population réelle » de l’efficacité du traitement sur la population infantile. En effet, elle porte sur les quatre maternités du pays. 84% des bébés en ont bénéficié. Soit un taux équivalent à ce qui s’est passé en France qui a injecté 250 000 doses du médicament.

Hospitalisations en baisse

Les résultats sont sans appel : l’hospitalisation des très jeunes enfants a été en baisse et, quand elle a eu lieu, l’hospitalisation a été plus courte et a concerné les enfants plus âgés, donc moins à risque.

• 241 enfants de moins de 5 ans ont été hospitalisés avec un VRS (virus respiratoire syncytial responsable de la bronchiolite) en 2023. Contre 389 en 2022. Cela correspond à une baisse de 38%. Pour les nourrissons de moins de 6 mois, la baisse est de 69% ! 72 cas en 2023 contre 241 en 2022.
• Pour les enfants hospitalisés, la durée moyenne d’hospitalisation a été réduite : 3,4 contre 5,6 jours pour les moins de six mois. Et 3,2 jours contre 4,2 jours pour les enfants âgés de douze mois.

Des limites possibles

Les scientifiques luxembourgeois admettent les limites possibles de leur étude dans la mesure où elle ne compare que deux saisons, sachant que l’hiver 2023-2024 n’est pas terminé, mais qu’actuellement, le pic de l’épidémie de bronchiolite semble passé. Il n’empêche, la large couverture assurée par le Beyfortus a permis d’éviter l’hospitalisation des plus jeunes. Il semblerait d’ailleurs que les hospitalisations de cas sévères aient plutôt concerné des enfants non immunisés. Enfin, cette campagne a permis d’éviter l’engorgement des services de santé tant redouté par toutes les autorités sanitaires à l’approche de l’hiver.